Od informacije do poruke: arheologija i mediji u Srbiji
From Information to Message: Archaeology and Media in Serbia
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Метаподаци
Приказ свих података о документуАпстракт
U radu se razmatra slika o arheologiji i arheolozima koja se posredstvom
različitih medija stvara u javnosti. Na osnovu analize sadržaja u kojima se kao tema
javlja arheologija na društvenim mrežama i u novinama, pokazano je da se se arheolozi
u javnosti percipiraju uglavnom kao inertni „skrivači” prave istine o prošlosti, a uzrok
takve slike leži jednako u neobaveštenosti pripadnika medija kao i nespremnosti profesionalnih arheologa da sa njima komuniciraju. Na kraju je ponuđen nacrt dugoročne
strategije kojom bi se postojeći jaz umanjio i javnost na kvalitetniji način upoznala sa
misijom i društvenim značajem ove discipline.
The paper discusses the image of archaeology and archaeologists created
in the public by various media. On the grounds of analysis of the texts in which the subject of archaeology figures in newspapers and on social networks, it
is demonstrated that archaeologists are mainly perceived in the public as inert
“concealers” of the real truth of the past. The reason behind this is equally in
the insufficient knowledge of the media, but as well in the reluctance of professional archaeologists to communicate. The paper offers an outline of long-term
strategy to bridge the existing gap and inform the public about the mission and
social relevance of the discipline.
Lorsque la revue Illustrated London News avait présenté à ses lecteurs londoniens de l’époque géorgienne un article sur la Vinča préhistorique, accompagné d’une profusion de photographies, l’archéologie serbe était pour la première
fois arrivée sur le devant de la scène européenne. Par rapport à ces années lointaines, l’espace médiatique est aujourd’hui fragmenté de façon multiple, et l’archéologie serbe s’est dans ces nouvelles circonstances paradoxalement
déplacée du monde de la science dans l’espace brumeux et les chemins égarés
de la pseudo-science et du sensationnalisme. Le développement de l’Internet a
abouti à l’apparition des formes de communication tout à fait nouvelles, où les
médias «officiels» rivalisent avec les nouvelles formes et la voix de ceux qui ne
sont pas des journalistes professionnels se fait entendre dans l’espace public. Il
faut particulièrement souligner que de nombreux «chercheurs» non qualifiés,
des représentants de la pseudo-science, ainsi que des a...uteurs «invisibles» de
toute une série des pages d’internet, de blogs et de forums, l’emportent dans
la perception et l’interprétation du passé chez notre public. Ainsi les faits se
transforment-ils en un message entièrement nouveau, déformé et inexact sur
le passé et sur l’archéologie en tant que science. Il est certes possible de discuter sur les causes de tels phénomènes, mais il est plus important de mettre en
lumière les conséquences, à savoir les deux images aussi troublantes que se fait
majoritairement le public serbe des archéologues:
1. les archéologues sont inertes, paresseux et ne font pas leur travail.
2. les archéologues cachent volontairement la «vraie» vérité sur le passé.
Les raisons du peu de connaissances du public sur le rôle de l’archéologie
sont à chercher d’une part dans le niveau d’éducation générale, mais avant tout
dans le fait navrant que les représentants des médias sont très superficiellement
informés et en outre réticents à élargir leurs connaissances. D’autre part, le peu
d’intérêt des archéologues professionnels de communiquer avec les médias et le
public y a également contribué.
Pour changer une telle situation, il est nécessaire d’accroître l’influence des
archéologues et diminuer celle des médias, ce qui aboutirait à une sensibilisation du public sur l’importance du patrimoine archéologique et sur la mission
sociale de l’archéologie. Les premiers pas d’une telle stratégie englobent:
– la conduite des recherches au centre desquelles se trouvent les rapports
entre l’archéologie et les médias;
– une formation double à travers l’organisation des ateliers et des séminaires: a) pour les représentants des médias dans l’objectif de leur initiation à
l’archéologie, d’une information plus objective sans sensationnalisme et d’une
sensibilisation aux dangers des abus et des risques causés par une information
inappropriée et b) pour les archéologues professionnels, afin qu’ils soient motivés de prendre part à une communication efficace avec les médias;
– organisation des débats publics et des congrès scientifiques suivis par les
médias; – production des films archéologiques, insuffisamment présents dans
notre milieu. À la différence du reste de l’Europe, où il existe quelques festivals
spécialisés, en Serbie il n’y a qu’un festival du film archéologique. Les festivals
mis à part, les films archéologiques sont importants également comme matériel
approprié pour l’éducation dans les institutions scolaires, avant tout les écoles primaires et secondaires. La production et la distribution du film archéologique
est actuellement, et cela non seulement en Serbie, dans l’ombre des programmes
stéréotypés et souvent pseudo-scientifiques des grandes chaînes de télévision
par câble. C’est pourquoi notre attention sera orientée vers le film archéologique, non seulement au sens théorique, mais aussi par une introduction active
des archéologues en tant que conseillers et interlocuteurs, mais avant tout comme auteurs.
Кључне речи:
Srbija / arheologija / javnost / mediji / Serbia / archaeology / public / media / Serbie / archéologie / médiasИзвор:
Етноантрополошки проблеми, 2014, 9, 3, 609-624Издавач:
- Filozofski fakultet Univerziteta u Beogradu
Финансирање / пројекти:
- Serbian archaeology: cultural identity, integration factors, technological processes and the role of the central Balkans in the development of European prehistory
- Романизација, урбанизација и трансформација урбаних центара цивилног војног и резиденцијалног карактера у римским провинцијама на тлу Србије
Институција/група
Arheologija / ArchaeologyTY - JOUR AU - Vuković, Jasna AU - Vujović, Miroslav PY - 2014 UR - http://reff.f.bg.ac.rs/handle/123456789/3785 AB - U radu se razmatra slika o arheologiji i arheolozima koja se posredstvom različitih medija stvara u javnosti. Na osnovu analize sadržaja u kojima se kao tema javlja arheologija na društvenim mrežama i u novinama, pokazano je da se se arheolozi u javnosti percipiraju uglavnom kao inertni „skrivači” prave istine o prošlosti, a uzrok takve slike leži jednako u neobaveštenosti pripadnika medija kao i nespremnosti profesionalnih arheologa da sa njima komuniciraju. Na kraju je ponuđen nacrt dugoročne strategije kojom bi se postojeći jaz umanjio i javnost na kvalitetniji način upoznala sa misijom i društvenim značajem ove discipline. AB - The paper discusses the image of archaeology and archaeologists created in the public by various media. On the grounds of analysis of the texts in which the subject of archaeology figures in newspapers and on social networks, it is demonstrated that archaeologists are mainly perceived in the public as inert “concealers” of the real truth of the past. The reason behind this is equally in the insufficient knowledge of the media, but as well in the reluctance of professional archaeologists to communicate. The paper offers an outline of long-term strategy to bridge the existing gap and inform the public about the mission and social relevance of the discipline. AB - Lorsque la revue Illustrated London News avait présenté à ses lecteurs londoniens de l’époque géorgienne un article sur la Vinča préhistorique, accompagné d’une profusion de photographies, l’archéologie serbe était pour la première fois arrivée sur le devant de la scène européenne. Par rapport à ces années lointaines, l’espace médiatique est aujourd’hui fragmenté de façon multiple, et l’archéologie serbe s’est dans ces nouvelles circonstances paradoxalement déplacée du monde de la science dans l’espace brumeux et les chemins égarés de la pseudo-science et du sensationnalisme. Le développement de l’Internet a abouti à l’apparition des formes de communication tout à fait nouvelles, où les médias «officiels» rivalisent avec les nouvelles formes et la voix de ceux qui ne sont pas des journalistes professionnels se fait entendre dans l’espace public. Il faut particulièrement souligner que de nombreux «chercheurs» non qualifiés, des représentants de la pseudo-science, ainsi que des auteurs «invisibles» de toute une série des pages d’internet, de blogs et de forums, l’emportent dans la perception et l’interprétation du passé chez notre public. Ainsi les faits se transforment-ils en un message entièrement nouveau, déformé et inexact sur le passé et sur l’archéologie en tant que science. Il est certes possible de discuter sur les causes de tels phénomènes, mais il est plus important de mettre en lumière les conséquences, à savoir les deux images aussi troublantes que se fait majoritairement le public serbe des archéologues: 1. les archéologues sont inertes, paresseux et ne font pas leur travail. 2. les archéologues cachent volontairement la «vraie» vérité sur le passé. Les raisons du peu de connaissances du public sur le rôle de l’archéologie sont à chercher d’une part dans le niveau d’éducation générale, mais avant tout dans le fait navrant que les représentants des médias sont très superficiellement informés et en outre réticents à élargir leurs connaissances. D’autre part, le peu d’intérêt des archéologues professionnels de communiquer avec les médias et le public y a également contribué. Pour changer une telle situation, il est nécessaire d’accroître l’influence des archéologues et diminuer celle des médias, ce qui aboutirait à une sensibilisation du public sur l’importance du patrimoine archéologique et sur la mission sociale de l’archéologie. Les premiers pas d’une telle stratégie englobent: – la conduite des recherches au centre desquelles se trouvent les rapports entre l’archéologie et les médias; – une formation double à travers l’organisation des ateliers et des séminaires: a) pour les représentants des médias dans l’objectif de leur initiation à l’archéologie, d’une information plus objective sans sensationnalisme et d’une sensibilisation aux dangers des abus et des risques causés par une information inappropriée et b) pour les archéologues professionnels, afin qu’ils soient motivés de prendre part à une communication efficace avec les médias; – organisation des débats publics et des congrès scientifiques suivis par les médias; – production des films archéologiques, insuffisamment présents dans notre milieu. À la différence du reste de l’Europe, où il existe quelques festivals spécialisés, en Serbie il n’y a qu’un festival du film archéologique. Les festivals mis à part, les films archéologiques sont importants également comme matériel approprié pour l’éducation dans les institutions scolaires, avant tout les écoles primaires et secondaires. La production et la distribution du film archéologique est actuellement, et cela non seulement en Serbie, dans l’ombre des programmes stéréotypés et souvent pseudo-scientifiques des grandes chaînes de télévision par câble. C’est pourquoi notre attention sera orientée vers le film archéologique, non seulement au sens théorique, mais aussi par une introduction active des archéologues en tant que conseillers et interlocuteurs, mais avant tout comme auteurs. PB - Filozofski fakultet Univerziteta u Beogradu T2 - Етноантрополошки проблеми T1 - Od informacije do poruke: arheologija i mediji u Srbiji T1 - From Information to Message: Archaeology and Media in Serbia T1 - De l’information au message: archéologie et médias en Serbie EP - 624 IS - 3 SP - 609 VL - 9 UR - https://hdl.handle.net/21.15107/rcub_reff_3785 ER -
@article{ author = "Vuković, Jasna and Vujović, Miroslav", year = "2014", abstract = "U radu se razmatra slika o arheologiji i arheolozima koja se posredstvom različitih medija stvara u javnosti. Na osnovu analize sadržaja u kojima se kao tema javlja arheologija na društvenim mrežama i u novinama, pokazano je da se se arheolozi u javnosti percipiraju uglavnom kao inertni „skrivači” prave istine o prošlosti, a uzrok takve slike leži jednako u neobaveštenosti pripadnika medija kao i nespremnosti profesionalnih arheologa da sa njima komuniciraju. Na kraju je ponuđen nacrt dugoročne strategije kojom bi se postojeći jaz umanjio i javnost na kvalitetniji način upoznala sa misijom i društvenim značajem ove discipline., The paper discusses the image of archaeology and archaeologists created in the public by various media. On the grounds of analysis of the texts in which the subject of archaeology figures in newspapers and on social networks, it is demonstrated that archaeologists are mainly perceived in the public as inert “concealers” of the real truth of the past. The reason behind this is equally in the insufficient knowledge of the media, but as well in the reluctance of professional archaeologists to communicate. The paper offers an outline of long-term strategy to bridge the existing gap and inform the public about the mission and social relevance of the discipline., Lorsque la revue Illustrated London News avait présenté à ses lecteurs londoniens de l’époque géorgienne un article sur la Vinča préhistorique, accompagné d’une profusion de photographies, l’archéologie serbe était pour la première fois arrivée sur le devant de la scène européenne. Par rapport à ces années lointaines, l’espace médiatique est aujourd’hui fragmenté de façon multiple, et l’archéologie serbe s’est dans ces nouvelles circonstances paradoxalement déplacée du monde de la science dans l’espace brumeux et les chemins égarés de la pseudo-science et du sensationnalisme. Le développement de l’Internet a abouti à l’apparition des formes de communication tout à fait nouvelles, où les médias «officiels» rivalisent avec les nouvelles formes et la voix de ceux qui ne sont pas des journalistes professionnels se fait entendre dans l’espace public. Il faut particulièrement souligner que de nombreux «chercheurs» non qualifiés, des représentants de la pseudo-science, ainsi que des auteurs «invisibles» de toute une série des pages d’internet, de blogs et de forums, l’emportent dans la perception et l’interprétation du passé chez notre public. Ainsi les faits se transforment-ils en un message entièrement nouveau, déformé et inexact sur le passé et sur l’archéologie en tant que science. Il est certes possible de discuter sur les causes de tels phénomènes, mais il est plus important de mettre en lumière les conséquences, à savoir les deux images aussi troublantes que se fait majoritairement le public serbe des archéologues: 1. les archéologues sont inertes, paresseux et ne font pas leur travail. 2. les archéologues cachent volontairement la «vraie» vérité sur le passé. Les raisons du peu de connaissances du public sur le rôle de l’archéologie sont à chercher d’une part dans le niveau d’éducation générale, mais avant tout dans le fait navrant que les représentants des médias sont très superficiellement informés et en outre réticents à élargir leurs connaissances. D’autre part, le peu d’intérêt des archéologues professionnels de communiquer avec les médias et le public y a également contribué. Pour changer une telle situation, il est nécessaire d’accroître l’influence des archéologues et diminuer celle des médias, ce qui aboutirait à une sensibilisation du public sur l’importance du patrimoine archéologique et sur la mission sociale de l’archéologie. Les premiers pas d’une telle stratégie englobent: – la conduite des recherches au centre desquelles se trouvent les rapports entre l’archéologie et les médias; – une formation double à travers l’organisation des ateliers et des séminaires: a) pour les représentants des médias dans l’objectif de leur initiation à l’archéologie, d’une information plus objective sans sensationnalisme et d’une sensibilisation aux dangers des abus et des risques causés par une information inappropriée et b) pour les archéologues professionnels, afin qu’ils soient motivés de prendre part à une communication efficace avec les médias; – organisation des débats publics et des congrès scientifiques suivis par les médias; – production des films archéologiques, insuffisamment présents dans notre milieu. À la différence du reste de l’Europe, où il existe quelques festivals spécialisés, en Serbie il n’y a qu’un festival du film archéologique. Les festivals mis à part, les films archéologiques sont importants également comme matériel approprié pour l’éducation dans les institutions scolaires, avant tout les écoles primaires et secondaires. La production et la distribution du film archéologique est actuellement, et cela non seulement en Serbie, dans l’ombre des programmes stéréotypés et souvent pseudo-scientifiques des grandes chaînes de télévision par câble. C’est pourquoi notre attention sera orientée vers le film archéologique, non seulement au sens théorique, mais aussi par une introduction active des archéologues en tant que conseillers et interlocuteurs, mais avant tout comme auteurs.", publisher = "Filozofski fakultet Univerziteta u Beogradu", journal = "Етноантрополошки проблеми", title = "Od informacije do poruke: arheologija i mediji u Srbiji, From Information to Message: Archaeology and Media in Serbia, De l’information au message: archéologie et médias en Serbie", pages = "624-609", number = "3", volume = "9", url = "https://hdl.handle.net/21.15107/rcub_reff_3785" }
Vuković, J.,& Vujović, M.. (2014). Od informacije do poruke: arheologija i mediji u Srbiji. in Етноантрополошки проблеми Filozofski fakultet Univerziteta u Beogradu., 9(3), 609-624. https://hdl.handle.net/21.15107/rcub_reff_3785
Vuković J, Vujović M. Od informacije do poruke: arheologija i mediji u Srbiji. in Етноантрополошки проблеми. 2014;9(3):609-624. https://hdl.handle.net/21.15107/rcub_reff_3785 .
Vuković, Jasna, Vujović, Miroslav, "Od informacije do poruke: arheologija i mediji u Srbiji" in Етноантрополошки проблеми, 9, no. 3 (2014):609-624, https://hdl.handle.net/21.15107/rcub_reff_3785 .