Arheološka evidencija o neobično sahranjenim osobama u srednjem veku

Abstract

Istraživanja srednjovekovnih nekropola na prostoru današnje Srbije pokazala su relativno standardizovan način sahranjivanja tela muškaraca, žena i dece. Pokojnici su polagani na leđa, opruženi, orijentisani zapad–istok. U ovom radu se obraća pažnja na odstupanja od tog normativa na grobljima koja se datuju između X i XV veka na području Srbije. Kritički se razmatra evidencija o individuama koje su obrnuto orijentisane u odnosu na postavljeni standard, onima sahranjenim u zgrčenom položaju, pokojnicima koji su bačeni u grobnu raku ili koji su položeni na trbuh, licem okrenuti ka zemlji. Cilj rada je da otvori pitanje ko su ljudi kojima je onemogućena propisna hrišćanska sahrana i adekvatan tretman tela u smrti. Pretpostavka od koje istraživanje polazi je da postoji korelacija između osoba koje su zatečene u neobičnoj poziciji u grobnom kontekstu i odbačenih, stigmatizovanih i marginalizovanih osoba. Tema se otvara uprkos ograničenjima limitirane evidencije, na bazi teorija o marginalnosti.

The research into the Medieval necropolises in the territory of present-day Serbia has established a relatively standardized mode of interment of the bodies of men, women, and children. The deceased were laid supine oriented west to east, with their head to the west. This paper addresses the deviations from this practice recorded in the necropolises dated into the period from the 10th to the 15th centuries. The evidence is critically discussed on the individuals oriented contrary to the established standard, the ones buried in the foetal position, the deceased thrown into the burial pit or laid prone, facing downward. The aim of the paper is to raise the question who were these people, deprived of the prescriptive Christian funeral and the adequate treatment of their bodies in death. The research is based on the precept that there is a correlation between the persons laid in extraordinary positions in their graves, and the outcasts, stigmatized and marginalized individuals. The paper is based upon the theoretical basis that postulates the burial and the treatment of a dead body as the community’s encounter with a social loss and the additional unwanted outcome of death – the cadaver. Additionally, the modes of marginalization and the generation of the marginalized in a society through the deprivation of a decent burial are discussed from various perspectives, starting with the ideas of Robert E. Park, Erving Goffman and Elisa Perego. Regardless of the fact that the phenomenon of the atypically buried individuals has not been duly investigated in the Serbian Medieval archaeology, the analysis of the evidence shows that contexts corresponding to this type are registered at no less than 19 sites. In order to offer a more precise answer to the question which of these individuals have indeed been marginalized and why, it is essential to conduct physical-anthropological analyses, present in only two instances treated here. Considering the quality of the data at the disposal, the paper reaches the conclusion that the individuals laid contrary to the norm (with the exception of children), thrown into the burial pit, or laid prone facing downward, are indeed the marginalized ones. Particularly are indicative the situations where more than one parameter of stigmatization is present in one funerary context. The suggestion is put forward that the flexed individuals laid in foetal position are the ones who could not have been laid prone due to some illness, such as muscular atrophy of paralysis. The extraordinary treatment of some new-borns and children, buried under the stećci, raises the issue of the social position of children in this cultural context. In spite of the limitations of reinterpretation of old evidence, the potential is demonstrated of the research integrating various lines of evidence: archaeological, physical-anthropological, ethnographic, historiographic, and legal-historic.

Les recherches des nécropoles médiévales sur le territoire actuel de la Serbie ont démontré que le mode d’inhumation des hommes, des femmes et des enfants est relativement standardisé. Les personnes reposaient sur leur dos, allongées, dans une orientation ouest-est, la tête à l’ouest. Ce travail prend en considération la déviation de ce normatif aux cimetières datés entre le 10e et le 15e siècle. On examine critiquement l’évidence sur les individus orientés contrairement à la norme établie, sur ceux enterrés en position fœtale, sur les défunts jetés dans la fosse funéraire ou reposant sur leur ventre, visage tourné vers le sol. L’objectif de ce travail est d’ouvrir la question qui étaient ces gens privés de l’enterrement chrétien approprié et du traitement adéquat de leur corps dans la mort. L’étude part de la supposition qu’il y a une corrélation entre les personnes trouvées en position atypique dans le contexte funéraire et les personnes réprouvées, stigmatisées et marginalisées. Le travail se base théoriquement sur la compréhension de l’enterrement et du traitement du corps mort comme la rencontre de la communauté avec la perte sociale et avec le résultat additionnel indésirable de la mort - le cadavre. En plus, on étudie les manières de marginalisation et de la création des personnes marginalisées dans la société à travers l’impossibilité de l’enterrement adéquat et cela de perspectives différentes partant des idées de Robert Park, passant par Erving Goffman jusqu’à celles d’Elisa Perego. Peu importe que l’attention adéquate n’ait pas été attribuée au phénomène des personnes irrégulièrement enterrées dans l’archéologie médiévale serbe, l’analyse de l’évidence démontre qu’on peut avoir les contextes correspondant à ce type sur au moins 19 sites. Pour répondre plus précisément quelles parmi ces personnes peuvent être considérées comme marginales et pourquoi, il est nécessaire de faire des analyses physico-anthropologiques n’existant qu’en deux cas dans cette étude. Quant à la qualité des données dont on dispose dans le travail, on peut conclure que les marginaux sont des individus reposant en position contraire à la norme (les enfants exceptés), des individus jetés dans la fosse funéraire ou posés le visage au sol. Les situations démontrant plusieurs paramètres de stigmatisation dans un contexte funéraire sont particulièrement indicatrices. On suppose que les défunts en position contractée sont des individus qui n’ont pas pu être redressés pendant l’inhumation pour des raisons de maladies telles qu’atrophie musculaire ou paralysie. Le traitement inhabituel de certains nouveau-nés et enfants enterrés dans les nécropoles avec stećci ouvre la question de la position sociale des enfants dans un tel contexte culturel. Malgré les restrictions de la réinterprétation de la vieille évidence, on démontre le potentiel des recherches résultant de l’intégration de différentes lignes de l’évidence : archéologiques, physico-anthropologiques, ethnographiques, historiques et historico-judiciaires.