Srpski arhitekti na studijama kod Gabrijela Mijea i njihov doprinos profesorovim publikacijama

Abstract

U Francuskoj su se tokom Prvog svetskog rata i u međuratnom periodu stručno usavršavali značajni srpski arhitekti. Milan Minić, Momčilo Tapavica i Kosta J. Jovanović su tokom rata pohađali predavanja znamenitog vizantologa Gabrijela Mijea na Praktičnoj školi visokih studija u Parizu. Oni su uz Petra J. Popovića dali doprinos u izradi tehničke dokumentacije za Mijeovu studiju o srpskoj srednjovekovnoj arhitekturi L’ancien art serbe. Les églises (1919). Kod Mijea su se u međuratnom periodu, nakon završetka studija arhitekture na Tehničkom fakultetu u Beogradu, usavršavali Milan Zloković, Đorđe Tabaković, Aleksandar Deroko, Jovan Radenković i Ivan Zdravković, a njegov saradnik je bio i Đurđe Bošković.

La France a représenté un centre important pour la spécialisation professionnelle et l’autorité scientifique des meilleurs architectes serbes, particulièrement au cours de la Première guerre mondiale et pendant l’entre-deux-guerres. Les travaux de certains parmi ces spécialistes s’inscrivirent dans la droite ligne des leçons dispensées par Gabriel Millet à l’École Pratique des Hautes Études (EPHE), à Paris. Avec son épouse Sophie Millet, l’éminent byzantiniste français avait mené des études approfondies sur les monuments serbes, lors d’une première mission de terrain effectuée, en 1906, en compagnie de Petar J. Popović (Pierre Popović), architecte officiellement mandaté par le Ministère de la Construction du Royaume de Serbie. Pendant les années de guerre qui suivirent, animé d’une amitié fervente pour la Serbie, Gabriel Millet consacra une part importante de son temps à l’étude de la peinture et de l’architecture médiévales serbes. Ses conférences furent suivies avec attention par les architectes Milan Minić, Momčilo Tapavica (Momcsilló Tapavicza/Topavicza) et Kosta J. Jovanović, présents à Paris à ce moment-là, et qui, de fait, collaborèrent, avec Petar J. Popović, à l’ouvrage intitulé L’ancien art serbe. Les églises (1919), dans lequel Millet s’appuyait sur ses analyses préliminaires de 1906. Dans l’entre-deux-guerres, après l’obtention de leurs diplômes nationaux, d’autres architectes serbes bénéficièrent des enseignements de Gabriel Millet, le plus souvent en tant que titulaires d’une bourse accordée par le gouvernement français. Ainsi, au cours de leurs années d’études à Paris, Milan Zloković (1920–1921; 1922–1923) et Đorđe Tabaković (1923–1924) allaient incarner les futurs représentants éminents du modernisme serbe. En 1928–1929, ce fut le cas d’Ivan Zdravković, devenu plus tard architecte-conservateur, et de Jovan Radenković (Yovan Radenkovitch), qui se distingua ultérieurement comme peintre aux Etats-Unis. En 1927 Aleksandar Deroko (Alexandre Derocco) bénéficia à son tour d’une bourse doctorale mais fut contraint d’interrompre sa formation pour répondre aux impératifs de sa carrière universitaire. L’art byzantin chez les Slaves. Les Balkans, publié en 1930, témoigne encore de la collaboration scientifique entre Gabriel Millet et les architectes serbes. Le chapitre dévolu à l’architecture serbe accueille notamment les contributions d’Aleksandar Deroko, de Đurđe Bošković (Georges Bošković), de Žarko Tatić et de Petar J. Popović.